mercredi 21 janvier 2015

La famille Bélier

La famille Bélier

Le cinéma permet de mettre des coups de projecteur sur certains sujets et le handicap fait partie de ceux-là. Après « Intouchables » qui a été un succès phénoménal, voici « La famille Bélier ». Je suis allée voir ce film durant mes vacances et je l’ai adoré.
Ce film raconte l’histoire d’une famille dont tous les membres sont sourds sauf la fille aînée. Cette jeune fille sert d’intermédiaire avec le monde des « entendants » ; elle aide beaucoup ses parents agriculteurs : elle négocie, elle vend sur les marchés en plus de ses cours au lycée.
Mais sa vie va prendre un autre tournant le jour où elle va participer à la chorale de son lycée pour les beaux yeux d’un garçon. En fait, c’est son professeur qui va lui faire prendre conscience de la qualité exceptionnelle de sa voix. Peu après, il va lui proposer de participer au concours de chant de la radio France Inter.
La jeune fille, au cours des mois suivants, va être tiraillée entre ses parents et son envie de chanter. Leurs mondes vont s’entrechoquer sans se comprendre.  
Ce film parle du handicap mais aussi de la famille et comment prendre son envol sans faire trop de dégâts.

La surdité est un sujet abordé de différentes façons par des cinéastes, des auteurs.
Par exemple, l’auteur Kathrin Schrocke a écrit « Freak City » une histoire pour adolescents où elle prend le biais des relations amoureuses pour introduire le handicap. En effet, l’héroïne est sourde et elle va tomber amoureuse d’un jeune homme qui ne connaît pas ce monde-là. Il va découvrir les difficultés rencontrées par la jeune fille pour vivre au sein d’une famille non sourde. C’est aussi la confrontation entre deux univers différents.
 

De l’univers des sourds, on connaît peu de choses. La plupart d’entre nous ont entendu parler du langage des signes que l’on trouve très beau mais assez inaccessible.
Les premiers documentaires « Signes de Noël » et « Signes de gourmandise » permettent ainsi d’apprendre quelques signes.

Mais pour avoir une approche plus complète, vous pouvez consulter « les bébés signeurs » ou « le poche : dictionnaire bilingue LSF-Français ».


Grâce au film, ce sujet est mis en lumière dans les médias et notamment à la radio, Flavie Flament a ainsi consacré une émission dans « On est fait pour s’entendre » sur RTL sur le sujet lundi 6 janvier 2015.


Elle avait pour invité Ronit Leven qui co-anime sur France 5 « L’œil et la main » seul documentaire sur la surdité sur une chaîne nationale.

Chaque mois, un thème est abordé et décliné sous forme de reportages.
La surdité est un handicap peu visible, c'est à la fois un avantage et un inconvénient.  En effet c'est un avantage car il ne stigmatise pas au premier abord la personne mais quand la conversation s'engage, les problèmes apparaîssent et elle devient un inconvénient.

Valérie

mardi 13 janvier 2015

Hans Zimmer





Hans Zimmer en 2010

Est un compositeur de musiques de films, né en Allemagne en 1957.

Il quitte très vite son pays d’origine pour les pays anglo-saxons. Il apprend la musique de façon peu académique puisque, d’après les quelques sources que j'ai glanées sur Internet, il serait un total autodidacte.
C’est le film Rain man (1988, avec Dustin Hoffman et Tom Cruise) qui va le propulser dans l’univers impitoyable, non pas de Dallas, mais d’Hollywood. Cette prouesse lui a même valu une nomination aux Oscars.
Suite à cela, les propositions se déchaînent : Ridley Scott, Ron Howard, John Badham…Et donneront des tubes mondiaux : le Roi Lion (en partenariat avec Elton John et avec un Oscar à la clé), USS Alabama, The Rock, Le Pacificateur, Lame de fond, Volte-face, le Prince d’Egypte, Pirates de Caraïbes…des films qui ne se ressemblent pas du tout mais dont la musique porte la marque de Zimmer.


A la bibliothèque, vous trouverez :


La ligne rouge. Sorti en 1998.
La bataille de Guadalcanal fut une étape clé de la guerre du Pacifique. Marquée par des affrontements d'une violence sans précédent, elle opposa durant de longs mois Japonais et Américains au cœur d'un site paradisiaque, habité par de paisibles tribus mélanésiennes (kanak). Des voix s'entrecroisent pour tenter de dire l'horreur de la guerre, les confidences, les plaintes et les prières se mêlent. 
Mon avis : à voir absolument, un chef-d’œuvre du film de guerre. Cette  musique est considérée comme le chef-d’œuvre de Hans Zimmer, tant elle parvient à retranscrire l’horreur que vivent les personnages ainsi que toutes les voix des soldats.

Gladiator. Sorti en 2000.
Le général romain Maximus est le plus fidèle soutien de l'empereur Marc-Aurèle, qu'il a conduit de victoire en victoire avec une bravoure et un dévouement exemplaires. Jaloux du prestige de Maximus, et plus encore de l'amour que lui voue l'empereur, le fils de Marc-Aurèle, Commode, s'arroge brutalement le pouvoir, puis ordonne l'arrestation du général et son exécution. Maximus échappe à ses assassins mais ne peut empêcher le massacre de sa famille. Capturé par un marchand d'esclaves, il devient gladiateur et prépare sa vengeance.
Mon avis : j’ai adoré ce film, à la fois épique et bouleversant, dans cette Rome en proie à la cruauté, à la jalousie, à l’envie, à la violence et à la décadence. A voir absolument ! Encore une fois Hans Zimmer prouve qu’il est un compositeur qui sait coller parfaitement à l’ambiance du film. On ne peut dissocier les images du son, et les deux se complètent parfaitement. Le film a d'ailleurs empoché 5 Oscars, dont celui de la meilleure musique.


The Last Samuraï. Sorti en 2003.
En 1876, le capitaine Nathan Algren vit avec les souvenirs des batailles sanglantes menées contre les Sioux. Fort de son expérience au combat, il devient conseiller militaire pour le compte de l'Empereur japonais soucieux d'ouvrir son pays aux traditions et au commerce occidentaux et d'éradiquer l'ancienne caste guerrière des samouraïs. Mais ceux-ci influent sur le capitaine Algren, qui se trouve bientôt pris entre deux feux, au cœur d'une confrontation entre deux époques et deux mondes avec, pour le guider, son sens de l'honneur.
Mon avis : un grand film qui montre toute la force des traditions japonaises et leur code de l’honneur (bushido). Très beau film, très émouvant et qui fait beaucoup réfléchir sur la poursuite effrénée du progrès prônée par nos sociétés.


The Dark Knight. Sorti en 2008.
Dans ce nouveau volet, Batman augmente les mises dans sa guerre contre le crime. Avec l'appui du lieutenant de police Jim Gordon et du procureur de Gotham, Harvey Dent, Batman vise à éradiquer le crime organisé qui pullule dans la ville. Leur association est très efficace mais elle sera bientôt bouleversée par le chaos déclenché par un criminel extraordinaire que les citoyens de Gotham connaissent sous le nom de Joker.
Mon avis : Excellente prestation du regretté Heath Ledger (le Joker). Très bon film d’action où l’on retrouve l’éternel duo d’ennemis Batman / le Joker. La musique est épique à souhait !

Et voilà, il ne vous reste plus qu'à vous jeter sur la musique de Hans Zimmer qui, je m'espère, vous ravira autant que moi!
A bientôt pour de nouvelles aventures !
Bérengère.

mardi 6 janvier 2015

Dans la famille Lomax, je voudrais le père (John Sr) et le fils (Alan)


Le nom de Lomax vous dit sans doute quelque chose, même si vous n’êtes pas un féru de musique américaine originelle. La famille Lomax, sous la houlette du père, John (1867-1948), a contribué à nourrir les archives de musiques traditionnelles dont les chants de prisonniers noirs et les blues du Sud profond.

John, ancien professeur de littérature anglaise, se passionne rapidement pour les chants de cow-boys et dès 1910, se lance dans une collecte des ballades traditionnelles pour la bibliothèque du Congrès. Son ouvrage Cowboy songs and other frontier ballads lui apportera une certaine popularité comme folkloriste grâce, notamment, à la préface que Roosevelt lui consacra. Après quelques déboires professionnels qui le détourneront un temps de l’enseignement mais non de sa passion pour les chants traditionnels, John embarque sa famille, dont son fils Alan (1915-2002). Ils partent alors en quête de chants et musiques du Sud des Etats-Unis, notamment ceux de la population noire, toujours victime de la ségrégation au début des années 30. Cette rencontre directe avec le blues du Mississippi va profondément marquer le jeune Alan, alors âgé de 18 ans.




Le blues n’est évidemment pas une nouveauté et les producteurs de disques se sont déjà fortement intéressés aux Race Records, comme ils les appellent, mais les Lomax n’ont pas attendu que les artistes viennent à eux. Prison, fermes de coton, églises, la famille Lomax n’hésite pas à traîner un phonographe enregistreur de 150kg sur tous les chemins pour se confronter à cette musique ensorcelante. Son House, Bulla White, Muddy Waters ou Leadbelly, enregistré pour la première fois en prison, vont faire partie de leurs découvertes !



Cette aventure est retracée dans le roman graphique Lomax, collecteurs de Folk songs de Frantz Duchazeau chez Dargaud, auteur qui avait déjà évoqué son amour du blues dans le Rêve de Météor Slim chez Sarbacane.




Evidemment, la musique afro-américaine ne sera pas leur unique marotte : les minorités hispaniques, les blancs pauvres puis les chants traditionnels européens permettront d’étendre ces magnifiques archives sonores !
Alan, très engagé politiquement à gauche, devra en effet quitter les Etats-Unis suite à la période du Maccarthysme et parcourra le monde en quête de chants et musiques traditionnels d’Irlande, d’Angleterre, de Russie ou encore des Caraïbes…
Si vous souhaitez en savoir plus sur le blues, la bibliothèque vous propose une magnifique exposition, prêtée gracieusement par la BDY, et ce jusqu’au 17 décembre, et créée par Blues en Seine. Je ne peux que vous conseiller leur site Itinéraire Blues et ses retransmissions radiophoniques de FIP ou Le Mouv’ sur l’aventure Lomax :
http://www.itineraires-blues.com/dossier-le-pays-ou-naquit-le-blues-dalan-lomax-sur-fip/
http://www.itineraires-blues.com/dossier-les-archives-dalan-lomax-sur-le-mouv/
Sans compter l’intégralité des enregistrements disponibles sur le site Cultural equity.