mardi 9 décembre 2014

L'évolution de la télévision

Aujourd'hui, tout le monde ou presque possède au moins un poste de télévision chez soi. Il existe encore des irréductibles de cet objet mais ils restent rares en France. La télévision a pris de l'ampleur dans les années 1960. Évidemment, elle était en noir et blanc et elle prenait une place conséquente dans le salon. 



L'objet en lui-même a bien évolué au fil des ans. Dans les années trente, il est massif dans un meuble avec un petit écran. Au fil du temps, l'écran s'aggrandit et le meuble diminue ou disparaît complètement. Peu de gens ont accès à cet objet car c'est un produit de luxe. Pourtant, il va devenir plus accessible et les antennes vont fleurir sur les toits des maisons. 
La couleur, elle, apparaît en 1967 mais beaucoup de foyers vont conserver leur poste en noir et blanc à cause du prix d'achat de cette nouvelle télévision. 
C'est dans les années 50 que les émissions se développent avec l'arrivée du premier journal télévisé en 1949. A ce moment-là, il existe qu'une seule chaîne qui deviendra TF1 en 1975. Les français voient des reportages sur le sport, du cirque avec "La piste aux étoiles", du théâtre avec "Macbeth", "Don Juan", des magazines pour enfants... En 1962, "Bonne nuit les petits" apparaît à 20h30 et va bercer toute une génération d'enfants avant de dormir.

Ma génération sera plutôt attirer par "Il était une fois l'homme", "Goldorak", "Candy", "Maya l'abeille", avec aussi des émissions de variétés comme "Champs Elysée" et l'arrivée des séries américaines comme "Starsky et Hutch". La télévision a beaucoup changé. Plusieurs chaînes vont se créer : Antenne 2 en 1964, FR3 en 1972, Canal+ première chaîne payante en 1984. L'offre des programmes va ainsi se diversifier.
 Aujourd'hui, non seulement, on peut visionner la télévision sur son ordinateur, sa tablette, son téléphone mais en plus on peut aussi revoir les émissions plus tard, plus besoin de cassettes pour enregistrer. 
Est apparu aussi la télévision intéractive, où le téléspectateur donne son avis, vote pour un candidat dans les télés-crochets. Ce média est maintenant très vaste avec un nombre incalculable de chaînes qui se livrent une bataille féroce pour conserver leurs parts de marché. Le divertissement a peut-être pris le pas sur le culturel et l'information. Cette multitude permet de regarder des émissions très variées et différentes.
Actuellement, j'adore regarder " Rendez-vous en terre inconnue", "Entrée libre", "Profilage", "J'irai dormir chez vous" et encore bien d'autres choses. On dit que la télévision abrutit, je ne suis pas d'accord car elle est pour moi une porte ouverte sur le monde au même titre que d'autres activités comme la lecture ou la visite d'expositions.

L'évolution de la télévision est liée au travail de certaines personnes notamment Michel Drucker et Pierre Lescure qui ont une longévité hors du commun dans ce monde si difficile. Leurs parcours sont différents mais leur passion pour la petite lucarne reste intacte après toutes ces années.


Et pour terminer, je vous invite à découvrir l'exposition consacrée à ce média au musée des Arts et Métiers à Paris qui se déroule jusqu'au 8 mars 2015.
 Et pour approfondir le sujet, un documentaire très riche et intéressant :


 Valérie

vendredi 28 novembre 2014

CUISINER AUTREMENT 
Allergies, intolérances, scandales sanitaires ou respect de la nature, de plus en plus de gens décident de changer radicalement leur alimentation.

Lorsque l’on décide de changer de régime alimentaire, que ce soit pour raison médicale (allergie alimentaire, maladie coeliaque…) ou par conviction (végétarisme, régime paleo) on se retrouve devant un gros problème : 
Comment remplacer le ou les aliments que l’on ne mange plus, en gardant des repas équilibrés, et surtout, comment continuer à se faire plaisir ?
Il existe maintenant  beaucoup de livres de recettes adaptées à tous les regimes alimentaires. Et presque tous les supermachés ont un rayon  bio/diététique  qui proposent du seitan, des proteines de soja, des laits végétaux, des pains sans gluten.....  tous ces aliments magiques qui facilitent la vie des végétariens et/ou des allergiques.
Grâce à ces livres, les non-initiés commencent à se rendre compte qu'un végétarien ne mange pas que des légumes à l'eau et des feuilles de salade, qu'un allergique au lait peut avoir lui aussi de bons yaourts et que même après avoir découvert une allergie à l'oeuf ou au gluten à notre petit dernier, on pourra continuer à lui faire son gâteau au chocolat préféré.
On trouve aussi beaucoup de blogs d'allergiques ou de végétariens qui proposent leurs recettes et pleins de conseils pratiques pour faciliter la vie. 
Voici quelques régimes et les livres que nous vous proposons à la bibliothèque :

LE REGIME VEGETARIEN .
Le principe de ce régime est que l’on peut se nourrir correctement sans être obligé de manger des êtres vivants. On retire donc tous les poissons et viandes. Le miel, les œufs et le lait sont autorisés car ils sont obtenus sans blesser ou tuer l'animal (contrairement aux végétaliens qui ne consomment ou n'utilisent aucun produit issu de l'exploitation animale ).
On remplace les protéines animales par des protéines végétales que l'on trouve dans les légumineuses comme les lentilles, les pois cassés, les fèves ... ou par du tofu ( protéine de soja) ou du seitan (gluten de blé). L'assiette idéale devra contenir moitié  de légumes, un quart de céréales et un quart de protéine végétales. 




LE REGIME PALEO :
L’idée de base est que nos gènes déterminent nos besoins alimentaires. Ayant les mêmes gènes que nos ancêtres, nous devrions nous nourrir à l'identique.
Il faut donc retirer tous les aliments modernes  (produits céréaliers, les légumineuses, les produits laitiers, les produits transformés ou en conserve, les légumes riches en amidon, les viandes grasses, le sel, le sucre et les boissons gazeuses).
Restent toutes les viandes maigres, les volailles, les poissons et fruits de mer, les œufs, tous les fruits, les légumes pauvres en amidon, toutes les noix et graines (graines de tournesol, amandes, etc.).
Thé, café, avocats, fruits séchés huilés et alcools sont à consommer avec modération.



ALLERGIE ALIMENTAIRE/SANS GLUTEN:
Très souvent ces régimes sont une obligation médicale (allergie ou maladie coeliaque).
Mais le lait et le gluten étant souvent accusés de causer des intolérances (non décelables médicalement ), de plus en plus de personnes suivent un regime sans lactose et/ou sans gluten. 




Bon appetit !
Sandrine

mardi 18 novembre 2014

La musique "made in Île-de-France "


La musique "made in Île-de-France"

Depuis peu, à la bibliothèque, nous accueillons des CD de groupes locaux !

Je vous invite à venir les emprunter et les écouter sans modération !

Vous pouvez les trouver également sur  deux excellents sites : Le Cry et Le son du coin.

Vous y trouverez les dates des prochains concerts de groupes locaux, vous pourrez écouter en ligne leurs albums, visionner des images de concerts, bref, vous faire une idée de la richesse musicale locale ! N'hésitez pas à parcourir ces deux sites richement et continuellement mis à jour si vous voulez faire de belles découvertes !

A la bibliothèque, le fonds se constitue doucement, au rythme des dons de démos des artistes. Mais vous pouvez d’ores et déjà trouver des groupes aux styles différents : du rock/metal progressif, du rap et deux compilations (pop, discohouse, rock, dub metal…).

Focus sur un groupe composé d’Essartois de naissance ! Les Sleeping Cows, un nom très poétique pour une musique très punchy ! Ils composent des morceaux à dominante de rock progressif, pour une atmosphère à la fois sombre et enlevée. Retrouvez-les sur leur page Facebook, ou sur leur site web. Mais je ne résiste pas à la tentation de vous en donner un avant-goût :-)

"Somber sides with me"


Ils ont aussi enregistré un showcase sur Radio Vieille Eglise, en partenariat avec l'AIDEMA (notre école intercommunale de musique et de théâtre), où vous en apprendrez plus sur leur biographie et vous entendrez leurs morceaux ! A écouter ici !

Passons au rap ! Dans un genre totalement différent du groupe précedent, Dirty Zoo est un groupe qui tourne pas mal sur les Yvelines. D'ailleurs, vous les avez peut-être croisés aux dernières éditions des festivals Magnifik (Chevreuse) et Yvelive (Maurepas).

Nous avons leur deuxième album, de 11 titres qui vous marqueront par leur rythme endiablé et le dynamisme de ces jeunes gens révoltés.

Retrouvez-les sur Facebook et sur leur site web !  

Là encore je ne peux pas ne pas vous donner un aperçu de leur talent !

"Où est passé le Dirty Zoo - épisode 1"

 

Les autres groupes? Je vous laisse les découvrir en venant à la bibliothèque !

Bonne écoute et à bientôt pour de nouvelles aventures musicales !

Bérengère.

mercredi 29 octobre 2014

XAVIER DENEUX, un auteur pour les petits.

Sous format carré, Xavier Deneux a créé une collection pour les petits, facile à manipuler et colorée. En ouvrant le livre, on découvre deux images : à gauche en volume et à droite en creux.


 Dans "Mon petit marché", l'enfant découvre l'intérieur d'un fruit, d'un légume, d'un animal. 


Il aborde des thèmes classiques comme les animaux familiers, les contraires, les chiffres. Mais l'approche est plus originale du fait de la mise en page de ces albums. 
Dans "Mes animaux", les enfants découvrent des bêtes familières mais aussi le noir et le blanc. Le dessin est simple sans être simpliste, les petites mains peuvent toucher l'intérieur des images, essayer aussi d'attraper la fraise, le chien mais l'illustration reste bien accrochée à la page. Des livres solides, adaptés à de jeunes lecteurs, qui éveillent la curiosité et favorise le langage.



Xavier Deneux est un jeune auteur qui vit à Paris, il travaille avec plusieurs éditeurs comme Milan, Tourbillon, Seuil jeunesse. Il a été graphiste et  concepteur d'affiches et de décors. Il a créé son premier album en 2001.
Valérie

mercredi 22 octobre 2014

Les Mayas


Les Mayas

Hello tout le monde ! Au Quai Branly vient de débuter une exposition qui durera jusqu’au dimanche 8 février 2015,

« Mayas, Révélations d’un temps sans fin 



C’est donc l’occasion pour moi de vous parler de cette merveilleuse et encore mystérieuse civilisation !

Pour vous, l’histoire des Mayas peut se résumer à ça :



Bon, je ne peux pas vous jeter la pierre, on l’a tous cru ! Mais redevenons sérieux !
Selon la théorie scientifique la plus couramment admise, les Amérindiens sont originaires d’Asie. Il y a au moins 20 000 ans, ils arrivent par le détroit de Béring, lors d’une glaciation qui rend possible le passage à pied de Sibérie en Alaska. Les premiers Amérindiens sont des nomades qui vivent de la chasse, de la pêche et de la cueillette. Ah, les bonheurs simples de la vie !
Vers 6 000 ou 5 000 avant J.-C., certaines tribus découvrent l’agriculture ! Les premiers villages se forment donc, chacun se fait son petit pavillon. Au même titre que la Mésopotamie, l’Egypte ou la Chine, le Pérou est l’un des plus anciens foyers de civilisation du monde. Non, pas que pour les lamas, pour les humains, aussi !
Et nos amis qui viennent de découvrir l’agriculture vont cultiver des produits inconnus alors dans la Vieille Europe : les pommes de terre ! Eh oui, les frites, purées, patates vapeur dont vous vous délectez aujourd’hui, et à juste titre parce que c’est trop bon, viennent des Amériques. Le maïs également. En revanche, les Amérindiens ne connaissaient pas du tout le blé, le riz ou encore l’orge.
Petite originalité : les Amérindiens connaissaient la roue, mais ne s’en servaient pas ! Ils fabriquaient des jouets avec des roulettes  mais pas de chariots pour transporter leurs récoltes… Les Olmèques semblent en être les inventeurs. C’est la première grande civilisation amérindienne, qui rayonnera à partir de -1 200 et qui déclinera progressivement pour disparaître aux alentours de 400 avant J.-C.



jouet pour petits enfants olmèques
L’animal fétiche des Amérindiens… est un chachounet : le jaguar ! Meooooow !  Ce prédateur, le plus grand félin d’Amérique, (mesurant près de 2 mètres et pesant jusqu’à 160 kg, s’il-vous-plaît !), est l’animal qui a le plus marqué l’esprit des peuples amérindiens : doté de sens très aiguisés, capable de se camoufler dans la jungle, il vit dans des tanières souterraines et chasse à la tombée du jour. Ces éléments ont donc fait de lui un être totalement à part : il est devenu l’intermédiaire entre le monde visible des hommes et le monde invisible des esprits, le médiateur entre le jour et la nuit.


« L’autel des jaguars », à Uxmal
Les Amérindiens sont également connus pour avoir créé des bijoux magnifiques, d’une grande délicatesse, et d’une finesse à faire pâlir des joailliers actuels ! Ils confectionnent de nombreux bijoux en or et en argent de grande qualité, et sculptent avec talent des pierres semi-précieuses comme le jade, le cristal de roche et la turquoise.


Un exemple de l’artisanat d’art des Mayas : une parure en jade.

Leur civilisation est tellement riche que je devrais prendre un temps infini pour vous décrire toutes les facettes de ce peuple qui a produit tant de merveilles ! Alors je vais simplement vous conseiller, si vous êtes curieux d’en apprendre plus, de consulter les ouvrages de la bibliothèque qui en parlent !




A bientôt pour de nouvelles aventures !
Bérengère

mardi 14 octobre 2014

Dans la famille femmes écrivains au Japon, je demande « La discrète » : Yoko Ogawa (2/3)

« Le monde est rempli de morts qui parlent de ces voix qui n’ont pu être entendues. (…) J’écris pour les faire entendre. »* Voici comment Yoko Ogawa se définit car pour elle, l’écriture est un passage vers le Royaume des morts et l’objet d’un dialogue avec les défunts.

Ceci explique sans doute l’étrangeté de ses romans, ou de ses nouvelles, servis par une écriture faussement simple, limpide et d’une grande poésie, merveilleusement traduite par Rose-Marie Fayolle chez Actes Sud.
Yoko Ogawa, née en 1962, revendique la discrétion de sa vie, somme toute banale : un mari, un fils, le tricot et l’écriture comme une évidence. Ses personnages, elle les suit dans leurs cheminements intérieurs ou extérieurs, héros invisibles, obsédés par le passé et le classement contre la disparition et l’oubli. Elle se dit aussi télépathe  et ses « romans ne décrivent que des choses dont je n’ai pas pu faire l’expérience. Ils racontent mes voyages dans l’univers mental des autres. »*
Petits oiseaux, son dernier roman, est empreint de ses thèmes de prédilection. Le personnage central, l’homme aux petits oiseaux, est le seul à comprendre son frère qui, à 11 ans, s’est mis à ne parler que le Paw paw, la langue des oiseaux. Pour ce grand frère si paisible, capable de rester des heures devant la volière du jardin d’enfant, les oiseaux parlent le langage de l’amour et seuls les plus attentifs peuvent l’entendre. Et le jeune frère se fera le gardien des trésors de l’ainé, une fois ce dernier disparu.

Les animaux, comme ici, sont omniprésents dans l’œuvre de Yoko Ogawa, à l’instar de celle de Haruki Murakami qu’elle considère comme son maître. Chat, éléphant, oiseaux, hippopotame, toutes ces créatures sont douées de raison et peuvent communiquer avec qui veut bien les écouter.
Pour les curieux, émoustillés par ce modeste article, France culture a mis en scène certaines de ses nouvelles en fiction radiophonique. Et pour ceux qui souhaiteraient en savoir un peu plus sur sa vie et son œuvre, je vous conseille vivement deux sites passionnants pour les amateurs de littérature japonaise:
http://www.lalitteraturejaponaise.com/ogawa-yoko/
http://www.plathey.net/livres/japon/ogawa.html
Maud
* Télérama 3303 du 01/05/2013

vendredi 3 octobre 2014

Niki de Saint Phalle au Grand Palais

 Le Grand Palais a été construit pour l'exposition universelle de 1900 sur l'avenue des Champs-Elysées.
En 1894, un concours d'architecture est lancé mais aucun projet fait l'unanimité alors les organisateurs vont prendre les idées de trois architectes : ainsi la partie principale du Grand Palais est pensée par Henri Deglane, la partie intermédiaire est d'Albert Louvet et la partie postérieure qui abrite l'actuel Palais de la découverte est d'Albert Thomas. Ce projet sera coordonné par Charles Girault.
Les travaux vont commencer en 1897 avec l'aide de 1500 ouvriers qui vont travailler d'arrache pied pour finir à temps l'édifice.
Ainsi à l'exposition universelle de 1900, le Grand Palais remporte un succès phénoménal avec son alliance d'acier, de pierre et de verre.
Ce musée va vivre de grands choses durant le XXe siècle ; durant la première guerre mondiale, il sera même transformer en hôpital militaire.
A la fin de la seconde guerre mondiale, le 23 août 1944, un incendie va se déclarer et détruire les combles métalliques et tordent les poteaux de la Nef.
En 1975, la Nef est classée monument historique et tout le batiment le sera en 2000. Depuis 2001, des travaux de restructuration et de restauration sont mis régulièrement en chantier pour embellir et sauvegarder l'édifice.
Le Grand Palais propose au public de nombreuses expositions variées et actuellement c'est Niki de Saint Phalle qui est à l'honneur.
Depuis le 17 septembre jusqu'au 2 février 2015, vous pouvez aller découvrir cet artiste qui est à la fois plasticienne, sculptrice et réalisatrice de films.
Niki de Saint Phalle était une artiste aux multiples facettes connue surtout pour ces Nanas aux formes généreuses dont certaines étaient si grandes que l'on pouvait rentrer dedans mais elle a expérimenté aussi d'autres procédés qu'ils lui permettaient d'exorciser son mal de vivre.


Par exemple, derrière des reliefs en plâtre, elle mettait des sacs en plastiques remplis de peinture puis elle tirait dessus pour réaliser des "tableaux-cibles". 


Niki de Saint Phalle est née en France en 1930, d'un père français et d'une mère américaine mais elle a grandi aux Etats-Unis. Pour sa famille, elle devait devenir une épouse parfaite mais déjà enfant, elle était une rebelle et à 18 ans, elle commença à travailler en tant que mannequin.
Elle épousera en 1950 Harry Matthews dont elle divorcera en 1960 car elle avait rencontré l'artiste suisse Jean Tinguely. Ensemble, ils allaient créer des sculptures monumentales comme le Cyclop


En 1991, Jean Tinguely mourut et Niki de Saint Phalle rentra aux Etats-Unis où elle créera un nouveau jardin de sculptures en Californie, inspiré par la culture des Indiens d'Amérique notamment de la légende de Califia.
Niki de Saint Phalle a eu une vie très riche. Pour poursuivre cette découverte, vous pouvez aller voir l'exposition à Paris ou lire le documentaire que nous possédons.


 

Valérie

vendredi 19 septembre 2014

GET ON UP James Brown, l’homme derrière la légende


GET ON UP
James Brown, l’homme derrière la légende

   Le 24 septembre 2014, sortira le film « Get on up » produit par Mick Jagger et réalisé par Tate  Taylor (connu pour la couleur des sentiments). Il raconte la vie de James Brown, chanteur,  musicien et surtout, un des premiers afro-américains à devenir une superstar.


    James Brown est né le 3 mai 1933. Après une enfance pauvre et difficile, il est envoyé à 16 ans en maison de redressement. C’est là qu’il se met à la boxe et rencontre Bobby Byrd avec qui il formera ensuite le groupe « The famous flame ». Le Gospel de leur début se transforme vite en  R&B et ils connaîtront un énorme succès avec des  titres comme « Try me » ou « Please, please, please ».
  Il réalise ensuite un projet qui lui tient à cœur, l’enregistrement d’un album live capable de retranscrire l’atmosphère de son show. Malgré les réticences de la maison de disque, il sort le « Live at Apollo » (disponible à la bibliothèque )
                                                         
En 1966 « It’s a Man’s World » lui vaudra le surnom de "Godfather of Soul» et il devient le porte parole de la communauté noire.
                                         

Jusque là au sommet de sa carrière, il perd de sa superbe avec l’arrivée du disco dans le milieu des années 70, mais  reste imbattable sur scène.
 En 1988, il est accusé de violence sur son épouse sous l’effet de drogues dures et sera emprisonné pendant 2 ans. A sa sortie, il essaie de combler le retard et s’associe au mouvement techno-funk.
 Hospitalisé d’urgence suite à une pneumonie, il décédera d’un arrêt cardiaque le matin de Noël 2006.

Pour patienter en attendant la sortie du film, le documentaire d’ ARTE :

Aussi disponible à la bibliotheque :



Sandrine

vendredi 12 septembre 2014

Un orchestre pas comme les autres

Nous sommes en Bolivie, et un Français a une idée saugrenue : monter un orchestre d'enfants et d'adolescents dans un village perdu au fin fond du pays ! On est à San José de Chiquitos, à 265 km de Santa Cruz, à l’est de la Bolivie.

Le soir, après les cours, ces jeunes gens entre 8 et 18 ans se retrouvent à “l’école de musique”, qui est en fait un bâtiment de deux pièces : l’une qui sert de réserve et de réparation d’instruments, l’autre de salle de répétition.

Ils n’ont aucun cours théorique, tout se fait à l’oreille et par l’apprentissage empirique. Le premier jour, l’enfant vient et écoute ce que font les autres, puis petit à petit les notes viennent. Les instruments appartiennent à l’école et rien n’est jeté ! Le concierge de l’école fait également office de “luthier”. Même les archets coupés en deux peuvent être récupérés.

Ils jouent dans des conditions déplorables : imaginez l’impact de la chaleur et de l’humidité sur le bois et les cordes ! Il est très difficile pour eux de jouer juste à cause de ces facteurs climatiques.

Les enfants sont vraiment investis dans cet ensemble, ils travaillent très dur le soir. Un violon bon marché là-bas coûte environ 100 euros, soit un mois de salaire pour un artisan. Il est donc clair que les familles des musiciens n’ont pas du tout les moyens de leur offrir des instruments. Ils voient dans la musique le seul moyen de s'échapper de la misère et de voyager dans le monde.






Photo prise sur le site du Parisien dans son article évoquant la venue de l’orchestre de San José de Chiquitos à Toulouse en juin 2014, pour le festival “Passe ton Bach d’abord”.


Cet orchestre est né de l’idée d’Antoine Duhamel, 69 ans. C’est l’ancien Premier Trombone de l’orchestre du Capitole, à Toulouse. A 30 ans, il a quitté la France pour devenir chef d’orchestre à l’étranger. Il a commencé par le Venezuela, puis a déménagé en Bolivie il y a 9 ans.

Au Venezuela, il a repéré cette façon de “manager” un orchestre : la pratique, encore la pratique, toujours la pratique ! Il s’est inspiré de “El Sistema” : c’est un programme gratuit d’aide aux enfants en difficulté par l’apprentissage intensif et collectif de la musique. Leur but est de créer des orchestres d’enfants et d’adolescents. Vous avez bien entendu : tout est gratuit pour le musicien.

L’orchestre créé par Antoine Duhamel en 1999 est uniquement composé d’instruments à cordes : violons, altos, violoncelles, et une contrebasse. Il joue un répertoire baroque occidental : Bach et Vivaldi, mais aussi du baroque traditionnel bolivien.


Ils ont eu la chance de participer à une compétition en Argentine, dont voici un extrait video :


Comme quoi, cette aventure prouve que la musique n'a pas de frontières ! Alors, tous à vos violons et jouons ensemble !

A très bientôt !
Bérengère.

vendredi 5 septembre 2014

La Britpop, ben c’est du propre !

La Britpop, contrairement à mon annonce n’est pas une poudre à récurer qui vous donnera des étoiles plein les yeux… quoique!
Mouvement musical né en Angleterre à partir de 1993 suite à l’invasion des Nirvana, Pearl Jam et autres créatures chevelues dodelinant de la tête en rythme, la Britpop s’est voulu une réaction au grunge américain. Blur, Suede, Supergrass ou encore Oasis ont redonné leurs lettres de noblesse à la musique anglaise! La fin des années 80s fut surtout une période faste pour le Hip hop, genre auquel les britanniques restent totalement hermétiques, plutôt amateurs de bon rock des années 60s, 70s.
La britpop n’a d’ailleurs rien inventé puisqu’elle s’inspire totalement de cette période, des Beatles aux Kinks en passant par les Who et les Small  Faces : du rugueux en guitare et du festif. Le quotidien est omniprésent dans les paroles mais faut que ça bouge!


Alright (1995) de Supergrass, sur l’album I should coco

Ce mouvement a fait le tour de la planète au point même de faire la une des journaux quant au conflit présumé entre Oasis et Blur, devenus rivaux par le biais des médias.



Il faut dire que Liam Gallagher, le chanteur d’Oasis n’est pas la douceur incarnée quand il s’agit de ses concurrents et Damon Albarn, leader de Blur, en a largement fait les frais. Et puis, ces bisbilles musicales ne sont-elles pas sans rappeler les grands matches Beatles / Rolling Stones qui ont fait les riches heures des tabloïds anglais? ça croustille et ça fait vendre!
La Britpop incarne surtout cette période culturelle qu’est la Cool Britania, coïncidant avec l’arrivée de Tony Blair au pouvoir, phase euphorique après de longues années conservatrices.
Mais bon, cessons les grands discours, place à la musique!


Supersonic, premier single d’Oasis en 1994, sur l’album Definitely Maybe


Girls and Boys (1994) de Blur, single de l’album Parklife

Et pour ceux qui souhaiteraient en savoir plus, je ne peux que vous conseiller les excellentes émissions d’Arte, sous l’égide des années 90 cet été, qui m’ont inspirée cette petite parenthèse musicale :)
http://www.arte.tv/guide/fr/051671-000/blur-oasis/?vid=051671-000_EXTRAIT-F
http://www.arte.tv/guide/fr/051060-007/the-90s-in-music-6-6
Maud

mercredi 27 août 2014

Petites suggestions de musique pour les voyages en voiture


Les voyages en voiture sur le chemin des vacances peuvent vite devenir infernaux avec des enfants qui s'ennuient et qui trouvent le temps long. Alors j'avais envie de vous donner quelques suggestions de disques jeunesse qui donnent le sourire et la pêche pour continuer plus sereinement le voyage.
Alors "En voiture avec le Roi des Papas", où nous écoutons la radio avec météo, intermèdes, chansons et petits jeux pour patienter pendant le trajet.
On peut aussi écouter tous les classiques de Walt Disney revisités par des interprètes français. On passe un bon moment et on redécouvre des titres que nous avons tant aimés enfant. Ce disque permet ainsi la transmission entre générations avec moults souvenirs et échanges sur les films liés aux chansons.
Les éditions Naïve ont, eux, fait une compilation  "VROUM VROUM en voiture avec les naïvettes" de leurs meilleurs interprètes à écouter dans votre voiture. Vingt chansons de Vincent Malone, de ZUT, d'Abel et quelques autres qui nous enchantent sur des rythmes sympathiques et variés.




Et que vous partiez tout prêt de chez vous ou loin, je vous invite à un voyage musical autour de la planète en écoutant "Chante le monde". On découvre des chants d'Espagne, du Portugal, de Roumanie, de Pologne, de Chine et des Antilles. Bref un vrai tour du globe en quelques chansons entraînantes et très gaies.

 

Mais je pense aussi aux parents, alors je vous propose de redécouvrir 12 classiques de la chanson française interprétées par les Enfants du Choeur de la Maîtrise de Paris. Ils chantent Souchon, Nino Ferrer, Georges Brassens, Téléphone et quelques autres. Ce sont vraiment de très belles voix, justes et fraîches. Je suis sûre qu'elles vous donneront envie d'entonner avec elles ces incontournables de la variété hexagonale. 



 Voilà, voilà, j'espère que ces quelques suggestions de musique vous permettront de passer un agréable voyage sur la route des vacances.
 Valérie

mercredi 2 juillet 2014

Gustav Klimt : dernière partie

 4)                  Le fauvisme

En 1909 Vienne découvre la nouvelle génération des artistes viennois. Ils sont, pour la plupart, fascinés par Gustav Klimt et son œuvre. Cependant ils sont différents de lui, il a évolué. Les deux artistes les plus représentatifs de cette nouvelle vague sont Egon Schiele et Oskar Kokoscha. Certes ils sont inspirés par Gustav Klimt mais ils vont aussi réussir à l’influencer.
D’autres artistes vont l’influencer, ils viennent de toute l’Europe. Ainsi il découvre Van Gogh, Edvard Munch, Lovis Corinth, Pierre Bonnard ou encore Henri Matisse. En 1909 Gustav Klimt fait même un voyage à Paris. C’est un voyage qui sera déterminant car il découvrira et s’inspirera de Toulouse Lautrec dans ses œuvres futures.
Cette année est déterminante pour son art qui effectue un virage prononcé. C’est le moment où il se rend compte de la limite de son art. Il se dit qu’il faut qu’il évolue et que le doré a des limites qu’il doit dépasser. Ainsi, la période dorée n’est plus. Il diminue fortement la part du doré dans son œuvre.
Il va se remettre à faire de nombreux paysages qui seront empreints de ses influences. 
En 1912 il peint L’Allée dans le parc de Schloss Kammer. Avec un format carré typique des paysages (huile sur toile de 110 cmX110 cm).
A la vue de ce tableau on a une impression d’harmonie. L’homme n’est pas présent mais le bâtiment au fond rappelle que c’est un lieu exploité par lui. Cependant cela n’enlève en rien le sentiment de quiétude que l’on a à la vue d’un paysage. La palette des couleurs rappelle clairement les couleurs récurrentes dans le fauvisme. Les couleurs sont quand même nettement plus claires et estompées. Le jaune et le vert sont très présents et rappellent les tons pastels. 
Ses influences ne sont pas uniquement présentes dans les paysages. En 1909 il peint un autre tableau fortement influencé par Toulouse Lautrec : Femme au chapeau et boa de plumes.
Ce tableau n’est pas un paysage et pourtant il représente la même rupture dans son art.
On voit bien qu’il n’y a plus une touche de doré, plus de formes géographiques abruptes et prononcées. L’expressionnisme l’a fait se questionner sur les limites du doré et de ses représentations féminines. Le portrait de cette femme ne dévoile rien de sa nudité, elle ne regarde pas le spectateur droit dans les yeux. La palette et la touche sont clairement nouvelles dans l’art de Gustav Klimt. Le portait n’est pas un nouvel exercice pour lui mais il fait désormais preuve de nettement plus de réalisme même s’il garde toujours un aspect décoratif par la touche. La Femme au chapeau et boa à plumes montre bien que Gustav Klimt représente désormais des tableaux moins abstraits.
Portrait de Fredericke Maria Beer. Huile sur toile. 168 cm X 130 cm : 1916.


Dès le premier coup d’œil on comprend bien en quoi cette œuvre représente une rupture dans son art. Le portrait de cette femme est imposant. La ligne d’horizon est basse ce qui donne un caractère massif à sa présence. Sa robe est exotique et colorée ce qui se réfère clairement au fauvisme. Les contrastes et les couleurs denses affirment cet aspect. La rupture est aussi marquée par l’expression de la femme. Elle semble être pleine d’assurance et d’une inquiétude froide. Certains historiens de l’art on expliqué la présence de sabres en arrière plan comme une inquiétude en ces temps de guerre, puisque l’œuvre est créée deux ans après le début de la première Guerre Mondiale.
1917-1918 : Adam et Eve, huile sur toile inachevée.

Notre cher Klimt est toujours attaché aux allégories, même si son art a évolué. Il nous propose ici sa vision du couple biblique formé par Adam et Eve. On peut d'ailleurs voir qu'il met toujours la présence de la femme en avant, qui nous regarde d'un air quelque peu aguicheur. Klimt n'a donc pas non plus abandonné la provocation !
Cette oeuvre restera inachevée, du fait du décès de Gustav, en janvier ou en février (les histoires divergent) de l'année 1918. Ce qui est sûr, c'est qu'il ne verra jamais la fin de la Première Guerre Mondiale.
Il aura passé une vie mouvementée ce garçon ! Jamais marié, il connut de nombreuses maîtresses, et on lui connaît 14 enfants illégitimes officiels.
Il est l'exemple même de l'artiste qui a connu les changements de goûts de son époque : d'abord on l'adore, ensuite on le déteste, ensuite on l'adore. Il ne se laissera jamais influencer par la mode et nous livre une oeuvre d'une richesse incroyable.
Je vous invite à feuilleter les ouvrages sur Klimt que nous avons à la bibliothèque.


Voilà pour vous ! A bientôt pour d'autres découvertes !
Bérengère.

vendredi 20 juin 2014

Jeremie Almanza

Qui n’a jamais eu peur du noir lorsqu’il était enfant ? Ou n’a pas osé se lever la nuit de peur que le monstre « desouslelit » ne vous croque un ou deux doigts de pied ?
Jeremie Almanza a sans doute affronté toutes ces grandes aventures enfantines pour être aussi inspiré ! Dessinateur de bandes dessinées depuis 5 ou 6 ans, il n’en a pas le classique profil.
Après plusieurs années d’études en économie, il s’est fait repérer sur le fameux forum pour illustrateurs en herbe (plus ou moins haute) Café Salé où il postait régulièrement ses jolis croquis.


Séverine Gauthier, scénariste, a adoré son univers et lui a proposé un projet pour Delcourt qui a débouché sur Aristide broie du noir, BD en vers et en rimes pour enfants angoissés mais courageux !



L’univers d’Almanza est, comme il le rappelle souvent en interview, fortement influencé par celui des réalisateurs Caro et Jeunet pour les monochromes brun, vert ou rose orangé et leur côté loufoque. A moi, il me rappellerait plutôt le Tim Burton des Noces funèbres ou de l’étrange Noël de Mister Jack avec ses personnages aux grands yeux hallucinés, sa poésie gothique et son goût pour les monstres et doudous étranges.



Dans Eco, série en 3 volumes, le scénariste Guillaume Bianco lui a fait du sur mesure pour que Jérémie Almanza puisse utiliser toute la palette de son imaginaire. Ainsi est née l’adorable Eco, fille unique de couturiers, délaissée par ses parents et qui les conduira à la ruine et à la folie pour avoir été trop généreuse avec un petit garçon et son ancêtre affamés. Accompagnée par 4 doudous nommés Socrate, Diogène, Esope et Epictète, Eco tente de survivre dans ce lieu où l’amour n’a pas sa place; jusqu’au jour où, pour enrayer la malédiction dont elle se croit victime, elle entame une longue quête à travers le pays...



Ce conte pour grands enfants est une petite merveille d’imagination qui donne des étoiles dans les yeux... et l’envie de piquer les adorables doudous d’Eco !
Bref, Monsieur Almenza, continuez à me faire rêver!... siouplaît !
Maud