vendredi 27 janvier 2012

Débat d'idées

Nous regardons, écoutons, lisons tous plus ou moins les dépêches, news, et autres nouvelles brèves diffusées à longueur de journée. Pourtant au-delà des petites phrases assassines, polémiques stériles et autres déclarations spectaculaires, peut-être pourrions-nous prendre le temps de creuser un peu certains sujets.
Eh oui, grand scoop, cette année 2012 est ponctuée par 2 élections (oui, je sais, j'ai le sens de la vraie nouvelle !). Donc, à la bibliothèque, avec l'aide du Centre National du Livre, et dans le cadre de nos nombreuses missions, nous avons enrichi nos collections, afin d'alimenter le débat, diversifier et approfondir l'information autour des thèmatiques que la campagne se chargera de soulever. Aujourd'hui tous ces petits documents sont à votre disposition : Economie internationale, Immigration, Islam, Europe, Education, Développement durable, Démocratie, Générations...
Moins glamour que les vampires ou Rihanna, alors courage, lançons-nous dans ces lectures parfois ardues mais passionnantes !
Accès à notre petite sélection ici
Sandrine

vendredi 20 janvier 2012

Le handicap

Intouchables, film avec Omar Sy et François Cluzet a dépassé les 17 millions de spectateurs, un véritable phénomène dans le monde du cinéma. Ce film nous conte l’histoire vraie entre un riche aristocrate et un jeune de banlieue qui va accepter de devenir son aide à domicile un peu par accident. Au fil du temps, une amitié va se nouer entre eux.
Ce film permet d’aborder le thème du handicap sous la forme de l’humour même si parfois les émotions affluent.




A la bibliothèque nous avons quelques auteurs qui nous content des histoires sur le handicap mental ou physique avec beaucoup de tendresse et de réalisme sur le quotidien de ces enfants et de ces adultes différents.
Par exemple Alice, une petite fille, dans un fauteuil roulant, qui aime, déteste, mais aussi vole, plonge grâce à son imagination débordante.
Théo, est plus en révolte contre sa condition d’handicapé et il décide de ne plus dire « s’il te plait » et « merci » aux personnes qui l’aident dans sa vie quotidienne. Son comportement va avoir beaucoup de conséquences mais la quête de plus d’autonomie est à ce prix là.
Marie-Sabine Roger est un auteur qui aime nous conter des histoires de personnages différents et attachants dans leurs particularités.


Albums et romans sont ainsi un bon moyen de traiter ce sujet délicat que beaucoup d’entre nous ne savons pas toujours comment aborder. Quelques documentaires sur l’autonomie, l’handitourisme, le logement, etc. peuvent aussi apporter aux personnes handicapées ou accompagnantes des pistes aux questions qui peuvent se poser à chaque instant et faciliter ce qui peut (souvent) représenter un parcours du combattant.

La loi du 11 février 2005 pour l'égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées, apporte des outils et des points de repères pour une meilleure intégration des personnes en situation de handicap.

Valérie

mercredi 11 janvier 2012

Il était une fois… le conte revisité

Depuis quelques années, les contes inspirent de nombreux écrivains. Non pas qu’ils se mettent soudainement à en écrire, ça, ils l’ont toujours fait. Littérature fantastique, transfiction, réalisme magique… bien des auteurs aiment à saupoudrer d’un brin de magie et d’inexplicable leurs écrits. Non, là, je souhaitais vous parler des contes de notre enfance, ceux qui ont bercé les chères petites têtes blondes que nous étions, avant que Bettelheim et sa "Psychanalyse des contes de fées" nous gâchent peut-être un peu le plaisir en donnant des significations là où nous n’en souhaitions pas forcément.
Charles Perrault, Mme Leprince de Beaumont, les frères Grimm… voilà la source inépuisable d’inspiration et une seule conclusion s’impose : le conte est souvent cruel et la vision guimauve que nous en avons adulte est totalement erronée ! Quand le héros franchit la frontière qui sépare la réalité du "monde merveilleux", c’est pour se retrouver nez à nez avec une Blanche-Neige odieuse, des loups voraces ou des fées indifférentes et manipulatrices. Il ne fait pas bon d’être humain dans ce monde là !
C’est d’ailleurs en partant de ce postulat que certains écrivains se sont emparés de ces "histoires pour enfants" créant ainsi des romans originaux et souvent passionnants. L’univers des contes se fait monde parallèle dans Reckless de Cornélia Funke  ou dans Le livre des choses perdues de John Connolly. Le héros se trouve propulsé dans cet univers, à la recherche d’un membre de sa famille et découvre combien les créatures des contes sont de terribles personnages ! Sœur des cygnes de Juliet Marillier s’appuie sur le conte "les frères cygnes" des Grimm et le transpose dans l’Irlande païenne. Jackson Pearce, dans Sisters Red, transforme le petit Chaperon Rouge  en amazone, chasseuse de Loup (garou), ce même Chaperon Rouge apparaissant dans l’une des nouvelles d’Angela Carter ( La compagnie des loups ) pour mieux tomber entre les griffes d’un Loup… amoureux. La marque de la Bête de Charlotte Bousquet mixe étrangement "Peau d'Ane" et "La Belle et la Bête". Enfin, Anne Fakhouri parsème le récit du Clairvoyage de multiples références contées, d’ "Un songe d’une nuit d’été" de Shakespeare à "Alice au pays des merveilles".




Pour conclure, je vous dirai, si le sujet vous intéresse, de jeter un œil aux prochaines parutions cinématographiques et télévisuelles car entre la série "Once upon a time" et les diverses adaptations de "Blanche-Neige", nous n’avons pas fini de retomber en enfance !


Maud

jeudi 5 janvier 2012

Stabat Mater

ou l'incursion d'une oreille ignorante dans la musique sacrée 


Après une écoute émue du Stabat Mater mis en musique par Pergolèse en 1736, la curiosité m'a menée vers d'autres interprétations de ce poème religieux composé au XIIIème siècle. Commençons donc au commencement...

Petite histoire
Le Stabat Mater est attribué au moine franciscain Jacopone da Todi. Il relate les souffrances de Marie lors de la crucifixion de Jésus Christ. Cette séquence fut exclue de la liturgie romaine par le concile de Trente, réunit entre 1545 et 1563 en réaction aux réformes protestantes. Le Stabat mater échappe cependant à l'oubli du fait de sa popularité et est officiellement réintroduit en 1727 pour la fête des sept douleurs de la Vierge (15 septembre).

Le Poème


Latin

Français

1ère strophe

Stabat Mater Dolorosa
Juxta crucem lacrimosa,
Dum pendebat filius.

Debout la mère douloureuse
Près de la croix était en larmes
Devant son fils suspendu.

Le poème se compose de 20 strophes dont les 8 premières narrent les souffrances de Marie, alors que les 12 suivantes forment une supplication adressée à la vierge.

Les Compositeurs
Nombreux sont ceux qui ont mis ce poème en musique. La bibliothèque dispose de 6 compositions :
Antonio Vivaldi compose une oeuvre brève (moins de 20') pour voix solo (contre-ténor), choeur et orchestre en 1712 pour l'église de Brescia, ville natale de son père. La quasi totalité des vers de supplication évoqués plus haut est éliminée pour ne laisser que 10 strophes.

En 1736, Giovanni Battista Pergolesi (Pergolese) compose dans les dernières semaines de sa vie, alors qu'il n'a que 26 ans. Il n'entendra jamais l'exécution de sa partition. Il s'agit là aussi d'une commande qui prendra la forme d'une oeuvre pour 2 voix alternant solo et duo, accompagnées d'un orchestre à cordes. L'ensemble des strophes est conservé et divisé en 12 mouvements.
A la retraite d'une carrière consacrée essentiellement à l'opéra, Gioacchino Rossini compose la première partie de son stabat mater en 1832 à la demande d'un archidiacre madrilène. Il achèvera la composition de l'ensemble de l'oeuvre en 1841. Les voix solo, le choeur et l'orchestre rappelle fortement l'opéra italien sur certains mouvements.
Antonin Dvorak crée en fait 2 stabat mater. L'un en 1876, pour quatre solistes, chœur et piano et l'autre, l'année suivante, pour lequel il remplace le piano par l'orchestre. Le compositeur vient de perdre successivement ses 3 enfants et se jette dans la musique pour oublier son chagrin. Paradoxalement c'est, pour lui, le début d'une reconnaissance internationale.
En 1896-1897, alors qu'il a plus de 80 ans, Giuseppe Verdi compose "Quattro Pezzi Sacri", à la mort de Giuseppina Strepponi, sa femme. Parmi elles, le Stabat Mater est une oeuvre très brève (13') pour soliste, choeur et orchestre.
Enfin, Francis Poulenc crée son Stabat Mater en 1951, en hommage à Christian Bérard, un ami décédé. il choisit les mêmes 12 mouvements que Pegolese et compose pour soprano solo, choeur et orchestre.


Pour se faire une idée



In fine, mon coeur balance vers Pergolese, mais aussi pour le "Eja Mater" de Vivaldi lorsque l'urgence de la musique contraste avec la douceur de la voix ; le "stabat mater dolorosa" de Dvorak, dont l'introduction évoque une musique de ballet... Et vous ?
Sandrine